Les quotas carbone sont instaurés en 2005 par l’Union européenne pour mesurer, contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre de ses industries. Centrales électriques, production d’acier, de ciment, d’engrais, raffinage pétrolier, chimie ; ces installations très gourmandes en énergies fossiles doivent chaque année émettre moins de CO2 qu’elles n’en émettaient l’année précédente. Avec les marchés du carbone, les industries qui ne parviennent pas à réduire suffisamment leur empreinte carbone peuvent acheter des quotas aux États ou à d’autres entreprises plus vertueuses qui émettent peu. Les quotas devenant moins nombreux chaque année, les prix augmentent, mais ne décollent réellement qu’en mai dernier pour franchir la barre des 50 € la tonne de CO2. Un cap est franchi, les prix ne devraient plus cesser d’augmenter, et l’efficacité de ce système de contrôle commence enfin à se faire ressentir. De quoi rassurer les politiques environnementales européennes mais quelque peu affoler les industries encore polluantes qui voient leurs coûts de production décoller.

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